Un contraceptif - génétique - qui pourrait interférer dans le mécanisme ovulaire de la femme et qui n'aurait aucun des effets secondaires traditionnels des pilules hormonales est actuellement en voie de développement.
Selon les chercheurs, la nouvelle approche pourrait rendre impossible la fertilisation de l'oeuf humain par les spermatozoïdes. Si la technique peut être rendue effective elle sera la première avance sérieuse en contraception depuis les premiers débuts du développement de la contraception orale.
Etant donné que le contraceptif génétique n'est pas issu des hormones, il permettra d'éviter beaucoup des effets secondaires causés par la pilule conventionnelle incluant l'augmentation du risque de caillots sanguins ainsi que certains cancers, il pourra également affecter l'humeur et la libido.
Le nouveau contraceptif repose sur une technique appelée interférence ARN qui utilise de petits fragments de matériel génétique pour bloquer l'activité de gènes dans l'organisme. Les chercheurs utilisent l'interférence ARN pour bloquer un gêne appelé ZP3 qui n'apparaît dans les oeufs humains que lorsqu'il y a imminence d'ovulation.
Les résultats préliminaires chez l'animal ont montré que ceux-ci se développent de manière saine mais ont été complètement infertiles. Dans des tests ultérieurs l'équipe médicale a utilisé l'interférence ARN pour bloquer de manière temporaire 95 % de l'activité des ZP3 dans les cellules humaines.
Les scientifiques espèrent commencer des tests complets chez les animaux d'ici cinq ans et si la méthode fonctionne correctement la rendre disponible dans les 10 années sous la forme d'un suppositoire ou d'un patch.
Cette technologie ne remplacera pas entièrement la contraception traditionnelle puisque beaucoup de femmes utilisent les hormones pour diminuer les douleurs menstruelles ou rendre leur cycle plus régulier.