Bonsoir à tous
Ce matin suite à une discussion ou plutôt à une question posée à Jerry qui a bien voulu m'aider un peu, j'ai voulu donc vous faire profiter d'un sujet qui me semble plus au moins intéressant, possible que vous en sachez déjà un bout la dessus mais l'objectif est surtout d'essayer de recueillir un maximum d'informations pour comprendre ce qui puisse se passer au niveau cellulaire (Nous sommes des biologistes non?) ... Perso' j'aimerai choisir cette maladie comme thème et j'ose espérer que vous puissiez me donner un coup de main sans trop tarder voilà le début du dial :
Borréliose !La maladie de Lyme : La maladie de Lyme est une maladie infectieuse due à une bactérie (Borrelia, dont il existe plusieurs espèces) transmise à l’homme par l’intermédiaire d’une piqûre de tique. [D'ailleurs on peut la trouver également sous l'appellation de Borréliose d'où son origine ^^]
Cette maladie peut toucher plusieurs organes, principalement la peau, les articulations et le système nerveux.
Catégorie de personne susceptible de la contracter et localisation : Cette maladie peut toucher les personnes de tout âge. Cependant, elle atteint préférentiellement les adultes jeunes (travailleurs en forêt, randonneurs, etc.)
Elle est présente sur tous les continents, mais elle est plus répandue dans les régions tempérées et froides de l’hémisphère Nord (de l’Amérique du Nord à la Chine). En effet, les tiques sont plus nombreuses dans les régions boisées. Elle est présente en Europe et en France et plus particulièrement dans les régions de l’est.
Origine ou cause : La maladie de Lyme est due à une infection par une bactérie appartenant à la famille des Borrelia.
Borrelia burgdorferi (B. burgdorferi) semble actuellement la seule souche aux USA. En Europe en plus de B. burgdorferi, d’autres souches de Borrelia peuvent être responsables de la maladie de Lyme avec des symptômes un peu différents (B. garinii, B. afzelii, B. spielmanii, B. valaisiana,…).
Cette bactérie est transmise à l’homme par l’intermédiaire d’une piqûre de tique infectée.
Le taux de contamination des tiques est variable d’une région à l’autre, et parfois au sein d’une même région, allant de 5 à 35 %, par conséquent une piqûre de tique n’entraîne pas obligatoirement une maladie de Lyme.
Les tiques qui, appartiennent au genre Ixodes, se contaminent en parasitant les animaux sauvages et domestiques (elles se nourrissent du sang de ces animaux) qui sont les principaux réservoirs de cette bactérie : les rongeurs, le gros gibier (cerfs, etc.…) et les oiseaux dans une moindre mesure, ainsi que les animaux domestiques (chien, cheval…). La plupart de ces animaux ne développent pas la maladie. La tique ainsi infectée peut donc transmettre la bactérie à l’homme lors d’une piqûre.
Lors de la piqûre, la bactérie se distribue dans la peau puis dans le sang et les tissus.
Il faut savoir qu’une personne infectée suite à une piqûre de tique, ne développe pas forcément la maladie. Par ailleurs, plus la durée de fixation de la tique est longue (en particulier au-delà de 24 heures) plus le risque de transmission est grand.
L’homme contracte principalement la maladie du printemps à l’automne, lors de balades en forêt, lorsque les tiques ou les nymphes (jeunes tiques) sont nombreuses.
Les manifestations de cette maladie : La phase primaireElle apparaît environ 2 à 32 jours après la piqûre de tique et la principale manifestation est une lésion au niveau de la peau appelée érythème chronique migrant (ou érythème migrant) qui se situe au niveau de la piqûre de tique. Il s’agit d’un « halo » rouge qui s’étend lentement de façon centrifuge (du centre vers la périphérie) alors que le centre s’éclaircit. Son diamètre peut varier de 3 à plusieurs dizaines de centimètres (en moyenne 15 cm).
Cette rougeur (érythème) n’est pas douloureuse et disparaît spontanément en quelques semaines. Elle n’est pas toujours présente (dans 30 à 50 % des cas) ou peut passer inaperçue.
D’autres manifestations peuvent être associées à cette rougeur, comme une fièvre modérée, de la fatigue (asthénie), des douleurs musculaires (myalgies) et des maux de tête (dans 25 % des cas environ).
Phase secondaire :Dans un deuxième temps, la bactérie peut disséminer par voie sanguine et entraîner des complications, en l’absence de traitement. Des manifestations au niveau de la peau (cutanées), des articulations (articulaires), du système nerveux (nerveuses), ou du coeur (cardiaques) peuvent apparaître. Ces manifestations surviennent quelques jours à quelques semaines après la phase primaire mais sont parfois présentes en même temps que l’érythème chronique migrant.
Cette phase peut guérir spontanément ou évoluer vers la phase suivante.
Il faut savoir que les diverses manifestations décrites ci-dessous ne sont généralement pas toutes présentes chez une même personne.
Les manifestations cutanées :Les manifestations cutanées sont principalement l’érythème chronique migrant multiple qui peut être présent sur tout le corps et évoluer par poussées. Il s’agit d’une atteinte fréquente aux USA, rare en Europe.
Un lymphocytome cutané bénin peut également survenir à ce stade. Il s’agit d’une petite lésion saillante de la peau (nodule) de 1 à 2 cm de diamètre et rouge-violacé siégeant principalement sur le lobe de l’oreille, le mamelon, le scrotum.
Les manifestations articulaires:Il s’agit de douleurs au niveau des articulations (arthralgies) ; la douleur peut durer plusieurs jours et toucher une ou plusieurs articulations.
Des inflammations articulaires (arthrites) peuvent également se manifester plus tardivement.
Elles touchent principalement les grosses articulations (genoux, épaules,…) et évoluent par poussées. Elles peuvent guérir spontanément.
Les manifestations nerveuses :Des signes nerveux peuvent également survenir et ils sont assez variés : maux de tête (céphalées), douleurs le long des trajets des nerfs (névralgies), atteinte des racines des nerfs (radiculite hyperalgique, « radiculite à tiques ») qui donne de fortes douleurs qui ne cèdent pas avec les médicaments habituels contre la douleur (antalgiques), paralysie faciale (paralysie des muscles d’une moitié du visage) (Figure 5), méningite lymphocytaire (inflammation des enveloppes du cerveau), …
(C'est un exemple de paralysie faciale)
Les manifestations cardiaques :Certaines personnes peuvent également présenter des problèmes cardiaques, essentiellement des troubles du rythme ou de conduction (palpitations, ralentissement du rythme des battements) et plus rarement une inflammation de l’enveloppe du coeur (péricardite) ou une inflammation du muscle cardiaque (myocardite).
Ces manifestations sont intermittentes et guérissent souvent spontanément.
Les manifestations oculaires :Plus rarement, une atteinte des yeux survient et elle peut se caractériser par une inflammation de la conjonctive (conjonctivite), responsable d’une rougeur de l’oeil. Une inflammation de la cornée (kératite) ou une inflammation de l’uvée (uvéite) peuvent également survenir et être à l’origine d’un oeil rouge, de douleurs, de larmoiements, d’intolérance à la lumière (photophobie) et d’une possible baisse de vision.
La phase tertiaire :La phase tertiaire ou tardive de la maladie de Lyme correspond à une évolution chronique des symptômes. Cette situation est moins fréquente, s’observe en l’absence de traitement après quelques mois à quelques années. Les principales manifestations de cette phase sont cutanées, articulaires et nerveuses.
Les manifestations cutanéesLes manifestations cutanées de la phase tardive de la maladie de Lyme sont caractérisées par l’acrodermite chronique atrophiante, également appelée maladie de Pick-Herxheimer.
Cette maladie apparaît plusieurs années après la contamination et se traduit par une lésion violacée et gonflé qui se situe principalement sur le dos des mains, aux coudes, aux chevilles, aux genoux, ou sur un segment du membre (jambe)...
Il évolue ensuite vers une atrophie cutanée : la peau devient mince et fripée et laisse apercevoir les veines en transparence.
Les manifestations articulairesDans la phase tardive, l’arthrite devient chronique et touche principalement les grosses articulations. Elle occasionne des douleurs durables avec des anomalies à la radiographie.
Les manifestations nerveusesElles peuvent donner une atteinte du cerveau (encéphalopathie chronique) avec des troubles psychiatriques ou neurologiques divers.
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C'était histoire de vous mettre dans le bain ^^.Quant à moi je m'interesse à cette maladie d'un point de vu immunologique étant donné qu'elle soit considérée comme maladie auto-immune (Toute documentation la dessus est la bienvenue ^^) et l'une des questions que je me pose est : "pourquoi les personnes ayant suivies un traitement guérissent n'empêche qu'ils ressentent dans certains cas des douleurs à leurs articulations ? (On arrive ainsi à la tromperie immunitaire que j'aimerai comprendre sans avoir pu jusque là mettre la main sur un bon article !)
Merci d'avance à tous