(Thèse de François VINCENT)
L’angiogenèse, la formation de nouveaux vaisseaux à partir de vaisseaux préexistants, joue un rôle important dans de nombreuses pathologies incluant la croissance tumorale et la dissémination des métastases.
L’angiotensinogène (AGT), seul substrat de la rénine, a des propriétés antiangiogéniques in vitro et in ovo. Elle exerce un effet inhibiteur sur la croissance des tumeurs xénogreffées et des métastases. Afin de tester in vivo si l’activité anti‐angiogénique de l’AGT limite la progression tumorale, nous avons développé un modèle original de souris transgéniques double mutantes en croisant des souris transgéniques développant un hépatocarcinome (HCC‐TG) avec des souris transgéniques surexprimant l’AGT humain (hAGT‐TG). Les souris bitransgéniques (HCC/hAGT‐TG) ont d’une part une survie plus longue que les souris HCC‐TG et d’autre part une diminution de leur croissance tumorale et des vitesses de flux sanguins hépatique. Cet effet anti‐tumoral de l’angiotensinogène est dû à son activité anti‐angiogénique. Ces résultats démontrent que la surexpression de l’AGT humain au cours de l’hépatocarcinome murin réduit l’expression des marqueurs endothéliaux qui se traduit par une diminution de l’angiogenèse et de la progression tumorale. Nous montrons également que l’exploration ultrasonore de la circulation hépatique est un « surrogate » marqueur de l’angiogenèse dans l’hépatocarcinome.